Le déclic

Cette semaine je me suis pris d'une soudaine envie d'écrire.

Un déclic.

Encore une de ces lubies qui viennent de nulle part,
Vous prennent tout entier pour vous soulever de Terre,
Vous renversent puis s'en vont sans crier gare, comme elles sont venues,
Dans un claquement de doigt.

Clac.

Espérons mes amis que cette inititiative connaisse une autre issue.
Vous serez ainsi libres de suivre mes humeurs quelques saisons du moins.
Il y aura du moins bon, il y aura du mauvais.
Faites donc votre marché à votre bon vouloir.
Et quand mes ritournelles ne vous séduiront guère,
Une pression de l'index sur un flanc de souris vous sauvera de l'ennui.

Clic.

Notez qu'il n'a jamais été question ici de bien parler.
Je pense à mes récits avant qu'ils ne me pansent,
Puis soigne mes écrits tout autant qu'ils me soignent.
C'est à dire en deux mots...une belle imperfection.

Il s'agit simplement d'un aide-mémoire moderne,
Un mémo de pixels pour fixer l'émotion avant qu'elle ne s'éclipse.
Avant qu'elle ne s'enfuie, avant qu'elle ne s'enfouisse.
Avant qu'elle ne reprenne ses clics et ses clacs.

Qu'elle disparaisse encore comme ces soudaines lubies venues de nulle part.
Car le temps, mes amis, et ne nous en déplaise, ne s'arrête jamais.
En témoigne l'aiguille impériale et sadique,
Qui même dans ce billet, ô combien imparfait,
N'a cessé de marquer sa mesure assassine.

Assenant de ses clics de véritables claques.

Mais aussi parfois, et c'en est tout le charme,

Faisant d'une folie,
D'une claque,
Une larme

Un déclic.